Etape 54 - Cathédrale Saint-Bavon de Gand - La crypte romane
Mardi 5 février 2019. Aucune visite de la cathédrale Saint-Bavond*** ne saurait être complète si on ne descendait pas les petits escaliers contigus au choeur pour accéder à la crypte saint-Jean***, dernier vestige de l'église romane de l'ancienne abbaye. Autant le dire tout de suite, un véritable bijou.

Et pour cause, la crypte de la cathédrale est une des plus grandes cryptes romanes de Belgique. Elle remonte aux années 1150. Son origine remonte à une chapelle Saint-Jean dont il est fait mention au milieu du Xe siècle.

Cette crypte comprend deux vaisseaux parallèles, voûtés d'arètes et séparés par une file de colonnes aux fûts cylindriques ou à pans coupés et aux chapiteaux à volutes (l'un d'eux est décoré de godrons). Ce double vaisseau central était encore flanqué de collatéraux dont il était séparé par des supports alternativement faibles ou forts.

En 1228, lorsqu'on projeta l'élévation du choeur actuel de la cathédrale, il fallut agrandir la crypte de la chapelle Saint-Jean. Ses deux collatéraux furent considérablement élargis et elle fut prolongée vers l'ouest.

Enfin, le déambulatoire de cette crypte, prévu dès le XIIIe siècle, ne fut construit, avec ses chapelles rayonnantes, qu'au XIVe siècle. A ne surtout pas manquer, ces extraordinaires fresques du XVe siècle qui décorent les colonnes romanes.

Par ailleurs, parmi tous les trésors que renferme la crypte Saint-Jean, il faut admirer une oeuvre remarquable : le Tryptique du Calvaire, exécuté par Juste de Gand, un artiste flamand qui poursuivit sa carrière en Italie.

De nombreux autres précieux objets de culte sont renfermés dans la crypte Saint-Jean, la châsse saint-Macaire, mais aussi des reliquaires, des évangéliaires et quelques pierres tombales. Et toujours, de magnifiques fresques qui ornent les murs de la chapelle.





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